Revolut augmente ses frais et Boon disparait

Depuis le 12 aout, Revolut applique de nouvelles conditions d’utilisation… et de nouveaux frais. Seuls les grands voyageurs devraient être concernés, car les changements touchent les opérations de change et les virements internationaux :

  • la limite mensuelle de change est ramenée à 1 000 € pour les utilisateurs de l’offre Standard (frais de 0,5 % du montant au-delà) ;
  • la surcharge du taux interbancaire le weekend, pour couvrir les éventuelles fluctuations, atteint 1 % pour les devises courantes et 2 % pour les autres ;
  • les virements en dehors de l’espace SEPA sont désormais facturés 0,50 € aux utilisateurs de l’offre Standard, après une première opération gratuite ;
  • les virements Swift sont facturés 3 € pour les opérations libellées en dollars et 5 € pour les opérations libellées dans les autres devises, après une première opération gratuite pour les utilisateurs des offres Premium et Metal.

Le service de conciergerie et l’accès privilégié aux salons des aéroports sont désormais réservés aux utilisateurs de l’offre Metal, dont le plafond de retraits d’espèces monte à 800 € par mois et l’assurance à l’étranger est améliorée. Le cashback de l’offre Premium est désormais limitée à 13,99 € par mois, un montant de toute manière bien difficile à atteindre en Europe.

Ces changements, somme toute mineurs, ne changent pas notre appréciation de Revolut. N26 a effectué des ajustements similaires au printemps, et Lydia le fera le 30 septembre prochain. Nous avons déjà intégré les changements connus : certaines limites sont abaissées, mais Lydia ne bloque plus les retraits au-delà d’un certain montant, préférant prendre une commission.

Enfin, Boon cessera son activité le 2 octobre prochain. Sa maison-mère Wirecard est engluée dans un scandale financier qui l’a mené à la faillite. Alors que plusieurs établissements ont été durement touchés par le ralentissement de l’activité pendant le confinement généralisé, comme N26 et Revolut qui ont licencié des dizaines de salariés, cette affaire sonne la fin de l’irrésistible ascension des fintech.