Foire aux questions

Toutes les réponses à vos questions sur les écouteurs à réduction de bruit.

Quels sont vos critères de sélection des écouteurs à réduction de bruit ?

Pour réaliser ce guide, nous avons retenu :

  • les écouteurs, par opposition aux casques ;
  • true wireless, sans fil entre les deux écouteurs ;
  • à réduction de bruit active, par opposition à l’isolation passive ;
  • disponibles en France, ce qui exclut quelques modèles populaires aux États-Unis ;
  • que nous avons testés, pour aller plus loin que la fiche technique du fabricant, et vous donner notre avis informé sur chaque produit.

Les écouteurs spécifiquement conçus pour une utilisation sportive font l’objet d’un guide spécifique.

Qu’est-ce que la réduction de bruit active ?

La réduction de bruit active, ou ANC pour active noise cancelling, s’oppose à la réduction de bruit passive. La réduction passive n’est rien d’autre que l’isolation procurée par les embouts qui bouchent vos oreilles. La réduction active repose sur des micros pour capter les sons environnants, un processeur pour traiter le signal reçu, et des algorithmes pour produire les « anti-fréquences » permettant de combattre le bruit.

C’est un exercice difficile : il faut traiter l’ensemble de la gamme de fréquences en temps réel, contrer les bruits répétitifs (conversation, ronron d’un moteur, climatisation…) comme les bruits ponctuels (cris, coups de klaxon, sonnette…), sans affecter outre mesure la qualité sonore. Voilà pourquoi les fabricants préfèrent parler de réduction : il s’agit de baisser le niveau sonore du bruit, pas (encore ?) de l’annuler complètement.

Cela explique aussi que les écouteurs à réduction de bruit active coutent relativement cher. Méfiez-vous des fabricants qui prétendent que leurs écouteurs à 50 € intègrent un système de réduction de bruit : il s’agit soit d’isolation passive, soit d’un système de réduction des bruits parasites pendant les appels, mais pas d’une véritable ANC. Malheureusement, les entourloupes sont communes.

Qu’est-ce qu’un écouteur « bouton » ou « intra-auriculaire » ?

Les écouteurs « bouton » prennent place dans votre pavillon auriculaire sans boucher le conduit auditif. Les oreillettes des kits mains-libres, ou les EarPods, sont des écouteurs bouton.

Les écouteurs « intra-auriculaires » sont munis d’embouts en silicone ou en mousse, qui rentrent plus ou moins profondément dans le conduit auditif, et bouchent votre oreille. La plupart des écouteurs à réduction de bruit active sont des écouteurs intra-auriculaires : l’isolation passive facilite la réduction active.

Comme ils bouchent les oreilles, les écouteurs intra-auriculaires peuvent sembler inconfortables. Les modèles récents sont munis de petits évents, qui égalisent la pression, mais laissent passer un peu de bruit. Apple a choisi une solution originale avec les AirPods Pro : leurs évents laissent passer l’air, et leurs embouts ne bouchent pas complètement le canal auditif. Dans ce cas, on parle d’écouteur « semi-intras ».

Qu’est-ce qu’un écouteur true wireless ?

Les premiers écouteurs Bluetooth ne pouvaient pas vraiment être qualifiés d’écouteurs sans fil, puisqu’un câble reliait les deux écouteurs, et pendait entre les deux oreilles. Les écouteurs true wireless sont des écouteurs « vraiment sans fil ». La plupart des écouteurs true wireless fonctionnent selon un modèle principal/secondaire : l’écouteur principal est connecté à votre appareil, et renvoie la connexion à l’écouteur secondaire. Les meilleurs écouteurs peuvent échanger leur rôle de manière complètement transparente, et vous pouvez donc utiliser un seul écouteur pour passer rapidement un coup de fil, mais certains fabricants utilisent encore des puces d’ancienne génération, qui imposent d’utiliser l’écouteur droit ou empêchent d’utiliser un seul écouteur.

Qu’est-ce qu’un boitier de charge ?

Puisqu’ils ne pendent pas au bout d’un fil, les écouteurs true wireless peuvent être facilement perdus, et sont donc fournis dans un boitier de rangement. Quitte à faire, le boitier intègre une « grosse » batterie, qui permet de réduire la taille des écouteurs. Les écouteurs sont plus confortables, et s’ils se déchargent après quelques heures passées dans vos oreilles, ils se rechargent une fois glissés dans le boitier, par l’intermédiaire de minuscules contacts électriques. Le boitier peut à son tour être rechargé avec un câble ou par induction.

Comment évaluez-vous la qualité sonore ?

Pour juger de la qualité sonore des écouteurs, nous utilisons une liste de lecture spécifique, disponible sur Spotify et Apple Music. Les écouteurs présentant un défaut incontestable, comme l’atténuation ou l’exagération excessive d’une partie du spectre sonore, doivent se contenter d’une étoile. Les écouteurs présentant un bel équilibre sur l’ensemble du spectre sonore, qui n’est pas ou peu affecté par la réduction de bruit active, décrochent trois étoiles.

Comment évaluez-vous la réduction de bruit ?

Pour juger de la réduction de bruit, nous menons trois tests :

  • un test de réduction du bruit des conversations, qui utilise une piste normalisée ;
  • un test de réduction du bruit répétitif, avec un ventilateur placé à deux mètres, qui permet aussi de tester la résistance au vent ;
  • et un test de réduction du bruit de la circulation, en conditions réelles.

Les écouteurs incapables de réduire considérablement le volume des conversations et de résister au vent doivent se contenter d’une étoile. Les écouteurs qui parviennent à effacer le brouhaha, à faire passer les bruits répétitifs au second plan, et même à réduire le volume de bruits ponctuels comme les inévitables coups de klaxon, décrochent trois étoiles.

Comment évaluez-vous l’autonomie ?

Pour juger de l’autonomie, nous diffusons notre liste de lecture en boucle jusqu’à l’extinction des écouteurs, en activant la réduction de bruit et les fonctions proposées par défaut. Nous rechargeons les écouteurs dans leur boitier, et répétons le test jusqu’à vider la batterie du boitier. Les écouteurs tenant moins de 22 heures ne récoltent qu’une seule étoile. Les écouteurs tenant plus de 26 heures décrochent trois étoiles. Ces bornes seront remontées au fur et à mesure de la progression des technologies.

Comment évaluez-vous les aspects pratiques ?

Nous considérons que des écouteurs sont pratiques si leur boitier peut être rechargé par induction, si cinq minutes de charge rapide donnent au moins une heure d’autonomie et s’ils résistent aux projections selon les critères de la norme IPX4 ou mieux. Chaque aspect manquant entraine la perte d’une étoile.

Qu’est-ce qu’un embout en forme d’« olive » ou d’« ailette » ?

Les embouts prennent généralement la forme d’une olive, plus ou moins arrondie, qui bouche le conduit auditif. Les olives en silicone sont plus durables, mais isolent moins que les olives en mousse, qui prennent la forme de votre oreille. Les olives prennent parfois une forme conique, avec deux ou trois volets (flanges), notamment dans les produits destinés aux musiciens. Les ailettes sont de petites protubérances qui viennent se caler dans le pavillon pour améliorer la tenue des écouteurs, et sont couramment fournies avec les écouteurs destinés aux sportifs.

La version de la norme Bluetooth fait-elle une différence ?

Les écouteurs à réduction de bruit utilisent différentes versions de la norme Bluetooth 5.0. Cela ne change rien à la qualité sonore, déterminée par les codecs, mais peut changer les fonctions :

  • Bluetooth 5.1 : améliore la précision des fonctions de localisation des écouteurs ;
  • Bluetooth 5.2 : ajoute une couche audio à la spécification low energy, avec le nouveau codec LC3 qui doit progressivement remplacer le vieux codec SBC, qui permet d’augmenter l’autonomie sans diminuer la qualité sonore.

Cela étant dit, la plupart des fonctions avancées des écouteurs n’ont rien à voir avec le Bluetooth. Les fabricants communiquent parfois sur la « classe », qui détermine la portée des écouteurs :

  • classe 1 : environ 100 mètres ;
  • classe 2 : environ 20 mètres ;
  • classe 3 : environ 10 mètres.

Cela étant dit (bis), la portée est surtout déterminée par l’émetteur, c’est-à-dire l’appareil avec lequel vous écoutez de la musique. Au-delà d’une douzaine de mètres, les coupures sont plutôt normales.

Qu’est-ce que la « connexion facile » ?

La procédure d’appariement, qui établit le lien entre vos écouteurs et votre appareil, n’est jamais très compliquée. Il suffit généralement d’appuyer sur un bouton pour entrer dans un mode de jumelage, puis de trouver vos écouteurs dans le menu Bluetooth de votre appareil. Le passage d’un appareil à l’autre est plus frustrant, car il demande souvent de farfouiller dans les menus.

La « connexion facile » accélère encore la procédure d’appariement, et surtout permet de passer rapidement d’un appareil à l’autre sans configuration supplémentaire. Apple utilise un mécanisme lié à la synchronisation iCloud, d’autres fabricants utilisent le système Fast Pair intégré à Android, et quelques écouteurs sont munis d’une puce NFC.

Qu’est-ce que la « connexion multipoint » ?

Les écouteurs peuvent être appariés à plusieurs appareils, mais ne peuvent généralement se connecter qu’à un seul appareil à la fois. Même s’ils intègrent une fonction de connexion facile, le passage d’un appareil à l’autre prend un certain temps, pendant lequel les écouteurs se déconnectent du premier appareil et se connectent au second. Avec la connexion multipoint, les écouteurs peuvent maintenir une connexion à plusieurs appareils à la fois. Le passage d’un appareil à l’autre est donc (quasi) instantané.

Qu’est-ce qu’un codec audio ?

Un codec audio est une méthode d’encodage et de décodage d’un fichier musical. Les écouteurs à réduction de bruit intègrent des codecs basiques :

  • SBC : le codec « à faible complexité » qui est incorporé à tous les appareils Bluetooth, dont la qualité sonore est fort raisonnable, mais qui souffre d’une forte latence, surtout visible lorsque l’on joue ;
  • AAC : le codec privilégié par les appareils Apple, d’une bonne qualité sonore, qui est aussi utilisé pour la diffusion des morceaux sur Apple Music. Si vous possédez un iPhone, un iPad, ou un Mac, assurez-vous que les écouteurs qui vous intéressent prennent en charge ce codec ;
  • aptX : le codec conçu par Qualcomm, qui offre lui aussi une bonne qualité sonore, et se distingue par sa latence réduite (surtout avec l’évolution aptX LL). Si vous possédez un téléphone Android, assurez-vous que les écouteurs qui vous intéressent prennent en charge ce codec.

Tous ces codecs utilisent une compression destructive, c’est-à-dire qu’ils transmettent moins d’informations que le flux de « qualité CD » correspondant, pour réduire la taille des données transmises.

Les codecs « haute qualité » font-ils vraiment la différence ?

Les fabricants d’écouteurs vantent souvent la « qualité audiophile » de leurs produits, en mettant en avant des codecs « haute qualité » :

  • aptX HD et aptX Adaptive : une évolution du codec aptX ;
  • LDAC : le codec de Sony ;
  • LDHC : un codec plus rare promu par quelques fabricants asiatiques et Sennheiser.

Alors que les codecs basiques offrent un débit de 250 à 384 kb/s, ces codecs promettent des débits atteignant jusqu’à 990 kb/s… soit toujours moins que la « qualité CD » (1 411 kb/s). Malgré les grandes déclarations des fabricants, ces codecs restent des codecs destructifs, et ne peuvent pas se prévaloir d’une « haute résolution ».

En conditions réelles, la différence entre le codec LDAC et le codec AAC est inaudible, d’autant que la plupart des services de streaming diffusent des fichiers compressés à 256 ou 320 kb/s ! Surtout, les appareils Apple ne prennent pas en charge ces codecs, mais privilégient le codec AAC.

Pourquoi donnez-vous l’autonomie avec et sans ANC ?

L’autonomie avec la réduction de bruit est le chiffre de référence, puisque c’est tout l’intérêt de ces écouteurs. Nous testons toutefois l’autonomie sans réduction de bruit pour mesurer la gourmandise des ANC, certains fabricants étant moins efficaces que d’autres. Et puis il n’est pas complètement inutile de savoir quels modèles seront toujours opérationnels après de longues heures, certes sans plus réduire les bruits, mais en jouant toujours de la musique.

Comment mesurez-vous l’autonomie du boitier ?

Nous diffusons notre liste de lecture en boucle jusqu’à l’extinction des écouteurs, en activant la réduction de bruit et les fonctions proposées par défaut, pour mesurer l’autonomie des écouteurs. Nous rechargeons les écouteurs dans leur boitier, et répétons le test jusqu’à vider la batterie du boitier, pour mesurer l’autonomie du boitier. Il faut donc additionner les deux chiffres pour obtenir l’autonomie maximale après la recharge complète des écouteurs dans leur boitier.

Qu’est-ce que la recharge par induction ?

La recharge par induction utilise des bobines pour transmettre de l’énergie par l’intermédiaire d’un champ électromagnétique. Elle est moins efficace que la recharge filaire, donc plus lente, mais peut-être plus pratique. La recharge par induction est répandue dans les smartphones, et de plus en plus courante dans les boitiers des écouteurs à réduction de bruit. Les systèmes propriétaires sont désormais rares, et l’ensemble de l’industrie s’est rangée derrière le standard Qi.

Qu’est-ce que la « recharge en cinq minutes » ?

Le chiffre de « recharge en cinq minutes » correspond à l’autonomie que vous pouvez retrouver, après cinq minutes de charge filaire, lorsque vos écouteurs sont vides.

Vaut-il mieux des contrôles tactiles ou des boutons ?

Le choix entre les contrôles tactiles et les boutons physiques est surtout une affaire de gout. Les contrôles tactiles sont plus discrets, mais ne sont pas toujours très fiables, et peuvent être activés par accident. Les boutons sont moins jolis, mais sont plus fiables. Apple ne fait jamais les choses comme les autres : les tiges des AirPods Pro sont munies de capteurs de pression, aussi flexibles que les contrôles tactiles, mais aussi fiables que les boutons physiques.

Est-ce que trois micros, c’est forcément mieux que deux ?

Les systèmes de réduction de bruit utilisent généralement deux micros, un tourné vers l’avant et vers l’extérieur pour capter les bruits ambiants, et un tourné vers l’intérieur de l’oreille pour contrer les interférences. Beaucoup d’écouteurs intègrent un troisième micro, voire des accéléromètres ou des capteurs de conduction osseuse, utilisés pour capter la voix pendant les appels. Au-delà, l’intérêt de multiplier les micros est contestable. Pour le moment, nous n’avons jamais constaté de différence significative dans la réduction du bruit ou la qualité de la captation de la voix sur des écouteurs à quatre ou six micros.

Qu’est-ce que le « mode transparence » ?

Le mode transparence n’est pas seulement un curseur permettant de réduire la force de la réduction de bruit. C’est un mode spécifique, qui retransmet voire amplifie les bruits environnants, pour entendre une personne qui vous parle ou garder l’oreille sur la circulation au passage piéton. Lorsqu’il est bien réalisé, le mode transparence donne l’impression que l’on ne porte pas d’écouteurs. Apple parle de « mode transparence », mais Samsung parle de « mode son environnant » et Jabra parle de « mode HearThrough », par exemple.

Qu’est-ce que l’« audio spatial » ?

Le terme « audio spatial » recouvre plusieurs technologies de simulation d’un environnement sonore à 360°. La plupart des systèmes de spatialisation reposent sur les technologies développées par Dolby, maintenant intégrées aux principaux services de streaming, mais Sony utilise son propre système, beaucoup plus rare. Certains écouteurs sont capables de mesurer les mouvements de votre tête pour simuler le déplacement de la scène sonore, une technologie particulièrement impressionnante, qui fait son petit effet lorsque l’on regarde des films.

Les écouteurs à réduction de bruit sont-ils vraiment étanches ?

Aucun écouteur n’est véritablement étanche, mais certains résistent mieux à l’eau que d’autres. La plupart des écouteurs à réduction de bruit répondent à la norme IPX4, qui garantit une résistance aux « projections d’eau de toutes directions ». Vous devriez éviter d’utiliser ces écouteurs sous une pluie battante, ou pendant les séances de sport particulièrement intenses. Certains répondent à la norme IPX7, qui assure une protection « contre les effets de l’immersion temporaire jusqu’à un mètre et pendant trente minutes ». Ces écouteurs peuvent être utilisés sans crainte de la pluie ou de la sueur.